Fil noir

Fear, don't want to remember - FAD

La main contre le toit de ma chambre je ne cesse de repenser à ces mots, ces images, ces sensations. Tout cela semble si loin et si proche à la fois, si réel et irréel. Et je connais cette sensation ci. C’est celle douce et amer d’un faux oubli. Celle du sable dans lequel s’enfonce la tête de l’autruche. Il m’en avait parlé des autruches y a un certain temps d’ailleurs...mais qu’importe. C’est toujours le même problème, et c’est le problème de l’humanité :
La peur mène à la colère, la colère mène à la haine et la haine mène à la souffrance.
Sans peur le monde ne serait pas ce qu’il est.
Mais l’on peut les dompter
N’est ce pas ?
Que j’aimerais être un kender --' ils sont heureux eux ! Mais je ne suis pas malheureux pour autant, malheureux je l’ai été et je ne pense plus l’être...en tout cas je suis bien plus heureux qu’avant ça y a pas photo.
Magnifique comme je dévie le sujet.

Je disais donc

Tout cela semble si loin et si proche
Quand je ferme les yeux pour tenter de me souvenir je ne ressent qu’un frisson qui me les fait les ouvrir et qui me dit "n’essaye pas".
Il ne m’a jamais touché. Cela je le sais.
"Je ne te ferais jamais de mal, je t’aime beaucoup trop, tu es comme mon fils pour moi tu comprends ?"
C’est ce qu’il m’avait dit ce jour là, au bord de cet étang, sous ce soleil qui se voulait radieux. C’est ce qu’il me disait quand il regardait ces autres enfants, c’est ce qu’il disait avant de me dire d’aller jouer avec eux, avant de me dire de les lui présenter…

Peu importe, je ne veux pas me souvenir
Pas maintenant
Tout cela me fatigue
Je le déteste
Et je déteste la justice belge
Et je déteste tant de choses
Je me déteste un peu parfois aussi